Les éléments se mélangent, entre ordre et désordre,
jouant avec les sens et les émotions.
Les lignes des paysages se perdent, s’éloignent,
sortent de cette fenêtre qu’est la toile pour dialoguer
avec les sentiments, jusqu’à caresser l’abstraction.
Tout est fluide et en mouvement, du bout des vagues
et des feuilles jusqu’aux jeux de lumière inondant
l’espace.
Anne Morgann évolue entre la côte sauvage
de la presqu’île de Guérande et les forêts de Meudon,
où elle s’imprègne de l’heure bleue, ces premières
et dernières lueurs du jour.
Sa palette en ressort alors purement organique,
comme si son pinceau puisait directement
dans les paysages.
Ses toiles n’ont pas de point d’ancrage :
chaque ligne est en mouvement, sensible, libre,
dessinant un univers que tout le monde et personne ne peut reconnaître à la fois.
C’est l’heure bleue ; et pourtant nous perdons toute notion du temps dans ces toiles.